Yvon Le Roux, ancien footballeur professionnel, est installé à Quimper depuis 23 ans. Il livre ses coups de cœur. Publié le 1 Avr 18 à 8:52 Yvon Le Roux avec sa petite-fille. (©Côté Quimper. ) Par Jean-Jacques Le Lay Ancien footballeur professionnel, Yvon Le Roux (58 ans) avait été révélé dès son jeune âge en seconde division avec le Stade Brestois. Il est installé depuis 23 ans à Quimper. Le « colosse de Plouvorn », comme on le surnommait, loue la qualité de vie de sa Bretagne natale. Le Letty: des plages magnifiques Le Letty à Bénodet. ) J'ai passé toutes mes vacances au camping du Letty à Bénodet. J'aimais bien l'ambiance familiale instaurée par les propriétaires. C'est un endroit où je revenais souvent, avec mes beaux-parents, quand j'étais joueur. Les plages y sont magnifiques. Le bar Le Clech: mon rituel du matin Le Clech à Quimper. ) J'y ai mon rituel chaque matin dès 8h30, et ce, depuis mon arrivée sur les hauteurs de Kerfeunteun. J'ai plaisir à saluer les gens du quartier en respirant la mixité sociale qui y règne.
C'était en juin 1984. Deux ans après le traumatisme de Séville et la demi-finale de Coupe du Monde perdue face à l'Allemagne, Michel Hidalgo et la bande à Platini prenaient une belle revanche en remportant le Championnat d'Europe au terme d'une incroyable finale face à l'Espagne, 2/0. Pour offrir au foot français le premier titre de son histoire, Hidalgo s'était appuyé sur un groupe savamment composé. Un judicieux mélange d'expérience et de sang neuf, avec aux côtés des anciens comme Platini, Giresse, ou Tigana, des petits nouveaux comme Luis Fernandez ou Yvon Le Roux. Le Breton a appris avec une infinie tristesse la disparition de l'ancien sélectionneur. "Un grand sélectionneur d'une incroyable gentillesse" "Je suis sous le choc, même si je savais qu'il n'allait pas très bien, confie Yvon Le Roux. Il y a quelques semaines, on devait se retrouver pour un déjeuner avec les anciens de l'Equipe de France des années 83/85. Et puis on a appris qu'il ne viendrait pas, qu'il était très malade. "
Après sa carrière de joueur, il devint entraîneur. Carrière [ modifier | modifier le code] Formé au Stade brestois, le défenseur accompagne l'apparition du club breton au plus haut niveau au début des années 1980. Il y remporte notamment à deux reprises le championnat de Division 2. En 1983, le néo-international français signe à l' AS Monaco, où il remporte la Coupe de France et assoit sa place de titulaire en équipe de France, avec laquelle il remporte le championnat d'Europe en 1984. En 1985, il rentre près de sa Bretagne natale, au FC Nantes. Sélectionné pour la coupe du monde 1986 avec les Bleus, il est suspendu lors du premier match et reste remplaçant pendant la compétition [ 2]. En 1987, il signe à l' Olympique de Marseille où est construite une équipe de haut-niveau. Vainqueur du doublé Coupe-Championnat de France en 1989, il quitte de nouveau son club après deux saisons, pour le Paris SG, où handicapé par des blessures, il prend sa retraite dès la fin de la première saison, à 30 ans.
| Né/âge: 19 avr. 1960 (60) Lieu de naissance: Plouvorn Nationalité: France Taille: 1, 89 m Position: Défenseur central Ancien joueur national: Sélections internationales/buts: 28 / 1 Profil de joueur Position detaillée Position principale: Défenseur central Informations supplémentaires * Vainqueur de la Coupe Intercontinentale des Nations en 1985 * Vainqueur de la Coupe de France en 1985 avec l'AS Monaco et 1989 avec l'OM * Champion de France 1989 (Marseille) Clubs de jeunes Stade Brest 29 (bis 1977) Compare Yvon Le Roux avec...
Non, car ils sont tous symboliques. L'Euro 84, c'est le premier remporté par une équipe de France et réaliser un doublé avec l'OM, c'est quand même quelque chose dans une carrière. Avez-vous gardé des objets ou des maillots? J'en ai donné beaucoup. Mais il m'en reste de la Coupe du monde 1986, ceux de l'Italie, du Brésil et de l'URSS, le plus beau pour moi avec sa faucille! Et puis, j'en ai de tous les clubs (Brest, Nantes, Monaco, Marseille, Paris SG) avec lesquels j'ai joué. Aimeriez-vous jouer à l'époque actuelle? Non, j'ai eu cette chance de jouer à une période où on était plus tranquille. Aujourd'hui avec les réseaux sociaux, la pression médiatique, c'est compliqué d'avoir une vie en dehors du foot. Nous, nous étions plus libres de nos mouvements, moins embêtés et il y avait moins d'argent dans le système. C'était une belle époque. (1) Sa quatrième en fait et la 64e et avant-dernière de Trésor contre l'Espagne (1-1) en amical au Parc des Princes le 5 octobre 1983. (2) 23 avril 1983 au Parc des Princes pour un total de 28 sélections.
Yvon Le Roux, depuis quelque temps, les supporters du Stade brestois ont l'occasion de vous croiser dans les entraves du stade Francis-Le Blé. Quel rôle y occupez-vous? Depuis plusieurs mois, j'ai intégré le Stade brestois et j'aide le service commercial. Denis et Gérard Le Saint ont créé le club des légendes et mon rôle consiste à inviter à chaque match à domicile des anciens joueurs qui ont porté le maillot du club. Je les accueille dans un espace avec cocktail dînatoire, et les gens viennent les voir. Contre Lens, par exemple (19 janvier), il y avait sept anciens qui ont joué le Brest – Lens de 1979. Les gens sont heureux de revoir les De Martigny, Martet, Honorine, Guenal ou encore Loulou Floc'h! C'est l'occasion de se remémorer nos souvenirs. Justement, ce match contre Lens, c'est l'un de vos plus beaux sous le maillot brestois? Ah oui, c'est le plus beau. On gagne 3-1, je marque le premier but. C'était la première montée du Brest Armorique dans l'élite. Et cette communion avec le public… C'était fabuleux (ses yeux pétillent).
"Michel Hidalgo était un immense Monsieur, raconte l'ancien stoppeur des Bleus. Pas seulement un super footballeur ou un super sélectionneur. C'était aussi un homme d'une simplicité et d'une gentillesse incroyables. " Yvon le Roux (debout 2e à gauche) et les Bleus de Michel Hidalgo lors du match d'ouverture de l'Euro 84 / © AFP "En 83, il était venu me superviser à Brest... " "Il m'a sélectionné pour la première fois en 1983, se souvient Yvon Le Roux. Je jouais à Brest, il était venu me superviser. Et puis derrière, je reçois ce qui, à l'époque, devait être un fax, pour que j'aille jouer contre la Yougoslavie. " "Je m'étais retrouvé au rassemblement à Jouy-en-Josas [NDLR: Yvelines]. Il y avait des petits jeunes comme José Touré et moi, au milieu des cadors comme Bossis ou Tigana. Mais Hidalgo m'avait mis à l'aise tout de suite. Pas de pression, tu joues comme tu sais faire, ça va le faire. C'était ma première cape. Et j'avais mis un but! " "Au début de l'Euro, je me blesse mais il ne m'oublie pas! "
Platini, un patron sur un terrain, un génie capable de nous sortir de l'ornière, souvent par un but, quand l'équipe était en difficultés. Il était fort techniquement et avait surtout cette vision du jeu: il savait déjà où il allait mettre le ballon avant de le recevoir. Le plus fort que vous avez affronté? Rummenigge quand il était à l'Inter Milan, mais aussi Carlos Bianchi et Delio Onnis, des attaquants très difficiles à marquer. En tant que défenseur, votre plus beau but marqué? Celui contre la Yougoslavie lors de ma première sélection en bleu (2). Inoubliable. Et celui avec Brest contre Lens (3) qui nous avait permis de monter en D1 devant un stade plein, une frappe sur une passe de Michel Drévillon. Le plus beau but encaissé? Altobelli en Coupe de l'UEFA en 1986 avec l'Inter Milan lors du quart de finale aller (3-0) contre Nantes. Pas un but extraordinaire mais marqué avec la vista, du métier, par un grand joueur. Échangeriez-vous un de vos titres (championnat d'Europe 1984, coupe intercontinentale 85 championnat et Coupe de France 1989) contre un autre que vous n'avez pas gagné?