[dailymotion]/dailymotion] ces pâtés ces bouteilles ces conserves poissons morts protégés par les boîtes boîtes protégées par les vitres vitres protégées par les flics flics protégés par la crainte que de barricades pour six malheureuses sardines... Un peu plus loin le bistro café-crème et croissants chauds l'homme titube et dans l'intérieur de sa tête un brouillard de mots sardines à manger oeuf dur café-crème café arrosé rhum café-crème café-crime arrosé sang!... Un homme très estimé dans son quartier a été égorgé en plein jour l'assassin le vagabond lui a volé deux francs soit un café arrosé zéro franc soixante-dix deux tartines beurrées et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon. Il est terrible le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain il est terrible ce bruit quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim. Idées essentielles - Les vers 1 et 2 produisent un effet de surprise: on ne s'attend pas à cette association. Le lecteur attend une explication.
I- Texte: Jacques Prévert, "Page d'écriture", Paroles, 1946 Deux et deux quatre quatre et quatre huit huit et huit font seize... Répétez! dit le maître huit et huit font seize. Mais voilà l'oiseau-lyre qui passe dans le ciel l'enfant le voit l'enfant l'entend l'enfant l'appelle: Sauve-moi joue avec moi oiseau! Alors l'oiseau descend et joue avec l'enfant Deux et deux quatre... et l'enfant joue l'oiseau joue avec lui... Quatre et quatre huit huit et huit font seize et seize et seize qu'est-ce qu'ils font? Ils ne font rien seize et seize et surtout pas trente-deux de toute façon et ils s'en vont. Et l'enfant a caché l'oiseau dans son pupitre et tous les enfants entendent sa chanson entendent la musique et huit et huit à leur tour s'en vont et quatre et quatre et deux et deux à leur tour fichent le camp et un et un ne font ni une ni deux un à un s'en vont également. Et l'oiseau-lyre joue et l'enfant chante et le professeur crie: Quand vous aurez fini de faire le pitre! Mais tous les autres enfants écoutent la musique et les murs de la classe s'écroulent tranquillement.
LE DIMANCHE / LUI j'aime les dimanches. Mais seulement ceux à rien faire. Pour ça il faut comprendre mon rapport à l'effort, Je déteste me forcer. C'est une philosophie de vie. Le désert s'étend, la mer érode les continents, les montagnes s'élèvent, les saisons passent et rocco fait l'amour pendant des heures… et tout ça sans effort, sans dépense inutile d'énergie. Certains disent que le sport c'est fait pour dépasser ses limites. Beaucoup sont névrosés. Moi, mes limites je les repousse tout les matins en me levant. Alors le dimanche je reste au lit. C'est un acte politique. Ma rébellion contre le travail organisé. Occupy My Bed. Je reste dans mon rêve, dans ses bras. Pendant un jour par semaine j'oublie l'agression du double réveil, l'agression de France Inter et l'agitation hargneuse du politique du jour, l'agression du journal et des photos hardcore avant le premier café. Quand la tête me tourne parce que j'ai passé trop de temps allongé, je me lève enfin. je me traîne jusqu'à l'écran le plus proche pour réveiller mon cerveau, doucement, à la bonne vitesse.
LA GRASSE Matinée Tragédie Jacques Prévert Ce poème nous montre le portrait d'un pauvre qui ne peut se payer à manger. Il voit des images qui le bouleversent. Ne pouvant rien acheter. IL vit dans la misère. IL n'y a pas de rime dans ce poème, ni de... More IL n'y a pas de rime dans ce poème, ni de ponctuations. Une ponctuation invisible. C'est donc aux lecteurs de se créer sa propre ponctuation. Il y a des mots riches en émotions (ex: la tête de l'homme qui a faim) Des répétitions comme (la tête) Je vois des anaphores qui nous montrent la gravité du sujet (Il est terrible le bruit de l'œuf) – (il est terrible ce bruit) (Elle est terrible) Il s'en fout de sa tête l'homme c'est un langage familier L'auteur nous oblige à mettre une image sur ce texte, un homme qui a perdu espoir. UN homme qui devient de plus en plus obsédé par la nourriture. Jacques Prévert critique la société. Car tout est pour les riches et les pauvres ne peuvent rien faire et ne peuvent pas se nourrir. Il n'est pas d'accord avec ce système.